lundi 1 octobre 2012

Whisky Live Paris 2012 - Jour 1/3



Le Whisky Live Paris est, depuis quelques années, l'événement majeur autour des spiritueux en général et du whisky en particulier sur le territoire français. Tous les ans, des milliers de visiteurs, venus des quatre coins du globe, se ruent pour découvrir les nouvelles tendances en matière de cocktails, les nouveaux rhums, tequilas, vodkas, pastis et autres cognacs, armagnacs ou calvados, mais surtout, pour déguster des centaines de whiskies (single malt, blend ou grain) en provenance du monde entier, et rencontrer leurs créateurs.

Comme tous les ans, j'attends ce week-end avec impatience en n'oubliant pas de préparer tout ce dont je pourrais avoir besoin sur place : un appareil photo pour alimenter les colonnes de ce blog en visuels de qualité, des flacons vides de 3 cl pour récolter des échantillons de précieux nectar à (re)déguster plus tard, au calme, des étiquettes pour noter les caractéristiques de ces mêmes échantillons, un carnet pour prendre des notes (même sommaires) de dégustation, un stylo, mon iPhone pour d'éventuelles vidéos ou pour vous faire partager des images ou des situations instantanément sur Facebook et Twitter, des cartes de visite et quelques flyers pour me faire connaître et surtout, du bon pain et quelques petites douceurs à grignoter pour ne pas laisser l'alcool prendre le dessus. Il s'agit-là de passer un bon moment et de faire de belles rencontres et découvertes, pas de venir se saouler comme un pochetron !



La Maison de la Mutualité se situe à Paris, à quelques pas de Notre Dame dans le 5e arrondissement. C'est ici qu'a lieu cette année le Whisky Live. Il fait beau et chaud et les portes s'ouvrent à l'heure. Afin de récupérer mon accréditation presse, je dois passer par trois personnes différentes pour récupérer ce sésame qui ne me permet pas (contrairement à l'an dernier) d'accéder à l'espace VIP. Un comble ! Heureusement ma prévoyance légendaire m'avait poussé à me payer un pass week-end VIP dès la mise en vente des places. Le temps de faire l'échange à l'accueil et hop, je peux enfin me promener librement dans toutes les zones du salon. Ce petit cafouillage passé, il est temps pour moi d'aller saluer les amis et connaissances avant de partir à la découverte des nouveautés. Damien Anglada (Balvenie), David Roussier (Armorik), Jean Metzger (Uberach), Nicolas Julhès (Classic Malts & Food), Julian Hutchings (Talisker), Juliette Buchan (Gordon & MacPhail), Frédéric Revol (Domaine des Hautes Glaces), Luca Chichizola (Wilson & Morgan), Jan Beckers (Douglas Laing) sont tous présents et en grande forme pour ce marathon whiskyesque de trois jours.

Je profite du calme avant la tempête pour échanger quelques mots avec David Stewart (master blender chez The Balvenie) qui fête cette année ses 50 ans de carrière et à qui j'avais eu l'opportunité d'offrir un échantillon de Cognac âgé de 50 ans. L'homme est d'une discrétion, d'une gentillesse et d'une humilité extraordinaire. C'est un vrai plaisir de l'écouter me faire partager ses connaissances en matière de maturation.

David Stewart (The Balvenie), 50 ans de carrière cette année.

Pour débuter mes dégustations du jour, j'ai choisi le whisky alsacien Uberach (mon coup de cœur de février 2011). Toujours aussi atypique et toujours aussi intéressant, c'est le Single Cask WLP, un 8 ans d'âge vieilli en fût de Banyuls (une spécialité de la maison*) qui retient toute mon attention. Et, c'est là une vraie avant-première puisque, pour l'instant, mises à part les quelques bouteilles présentes sur le stand, ce whisky repose toujours dans son fût. Ceci-dit, vu l'accueil que lui a fait le public, la mise en bouteille ne devrait plus tarder et c'est tant mieux.

Le grand retour d'Uberach au Whisky Live.

Après avoir fait le tour de l'espace réservé au whisky et avoir un tant soit peu planifié la suite de mes dégustations, je tombe sur Mark Gillespie créateur du podcast audio WhiskyCast et de son pendant vidéo WhiskyCastHD, qui me propose de participer à l'un de ses Virtual Tastings. J'accepte volontiers. Ce n'est que quelques minutes avant le début de l'enregistrement que je me rends compte que je suis entouré de deux pointures du domaine en la personne de Serge "WhiskyFun" Valentin (Malt Maniac aux 8200 notes de dégustations) et de Patrick De Schulthess (autre Malt Maniac de renom). Je me sens comme un débutant dans cet exercice peu évident (en écoute ici) mais la sympathie des autres participants me mets tout de suite à l'aise, même au milieu de cette foule. Sur les quatre whiskies testés, c'est le Flamming Heart de Compass Box (un blend campagnard à la tourbe discrète) qui fait l'unanimité. Une vrai réussite.

Il est temps pour moi, maintenant, de me pencher sur ces distilleries que je connais peu pour essayer de me faire une meilleur idée sur leur production. Je m'arrête donc chez Balblair (découvert cet été grâce à une dégustation Twitter) ou les millésimes 1997 et 1978, bien que très honnêtes, ne rivalisent pas avec le tout nouveau 1975 qui est une pure merveille aux accents de cire et de fruits secs. Puis vient le tour de Isle of Jura. Après m'avoir fait goûter les très classiques Elixir et Prophecy, Willie Tait, ambassadeur de la marque, fort sympathique et passionné, sort de sous le comptoir une bouteille non étiquetée : le futur millésime 1977. Très doux, aux notes d'agrumes (pamplemousse rose) et de fruits frais (pêche). Enfin, sur le stand d'Arran (dont j'avais bien apprécié le Sleeping Warrior l'année passée), plus que le Machrie Moor (3e édition) ou The Devil's Punch Bowl (la grande vedette du stand), c'est le 12 ans Cask Strength (batch 1) qui retient mon attention.

Willie Tait embassadeur passionné et passionnant.


Pour finir la journée, un petit tour rapide vers le salon VIP où je déguste avec beaucoup de bonheur mon premier Ben Nevis (un 45 ans d'âge de 1966 embouteillé par Douglas Laing dans sa collection Director's Cut) ce qui me donne l'irrépressible envie d'aller faire un petit tour de reconnaissance sur le stand de Douglas Laing et avoir un aperçu de leurs nouveautés. Là, Jan Beckers me sert un Clynelish 16 ans et un Bunnahabhain 10 ans qui me confortent dans l'idée que ces deux distilleries sont en train de rejoindre le peloton de tête de mes distilleries préférées. Cela me donne bigrement envie de goûter à tous ces Old Malt Casks** et à tous ces Director's Cut** qui me font de l'œil. Mais déjà, l'on annonce que le salon va fermer ses portes. Il est temps de partir, mais je reviendrai demain !

Découvrir Ben Nevis avec ce 45 ans de chez Douglas Laing est un véritable bonheur.


* Pour ceux qui ont eu le plaisir de goûter au contenu de la bouteille mystère (dans son étui noir sur la photo) et qui se demandent encore de quoi il pouvait bien s'agir, l'ayant reconnu moi-même à la première lampée (chose rare), je peux vous le dévoiler, il s'agissait de "L'Ultime" médaille d'or dans sa catégorie de mes récompenses 2011

** The Old Malt Cask et Director's Cut sont deux séries de la gamme Douglas Laing.

Lire le résumé de mon deuxième jour au Whisky Live 2012.
Lire le résumé de mon dernier jour au Whisky Live Paris 2012

1 commentaire:

  1. Le suite! Et effectivement je confirme que tu es bien retourné au stand Douglas Laing! :-)

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